samedi 18 juin 2011

Brétécher, Gotlib, Mandryka, Druillet & Giraud font de petits dessins à la télé

Jean Giraud (& others) draw live on TV in early 1970s


Hugo Pratt & Jean Giraud (Gir / Moebius)
Amazing rare footage! Giraud being my absolute favorite, of course.
(Source: li-an.fr)

mercredi 15 juin 2011

Le Retour des CLOPINETTES

Salut les Légumes !

La réédition (augmentée et magnifiée) de l'album mythique "Les CLOPINETTES" est en place chez tous les libraires dignes de ce nom et comme je les aime. Qu'on se le dise!
Un humour délicieusement fumeux : 
Un article d'ALAIN CORBELLARI dans "LE NOUVELLISTE"


Pour la première fois réunies en un seul et magnifique album toutes les Clopinettes commises par deux génies de la bande dessinée, Marcel Gotlib et Nikita Mandryka. Nées dans les pages de Pilote, les Clopinettes sont un sommet inatteignable de l'humour glacé et sophistiqué et du grand n'importe quoi. Fables express, rébus, anecdotes, contes et légendes, le tout revisité par un grand vent de folie et de surréalisme. L'album comprendra 16 pages inédites publiées dans l'hebdomadaire et jamais reprises et, surtout, 16 nouvelles pages écrites spécialement par les auteurs pour fêter cet événement planétaire! Absolument indispensable.
Concombre.gif Le Concombre : Ah! J'allais oublier! Il faut que je vous dise! L'album des "CLOPINETTES" vient d'être réédité avec 32 PAGES de PLUS : 16 pages inédites - retrouvées dans des PILOTE de l'époque - et 16 pages toutes fraîches, génialement imaginées par GOTLIB,
dessinées et colorisées par MANDRYKA. Date de parution : 17 juin. Rencontre / signature le samedi 1er octobre au Bistro BD à CARPENTRAS (Vaucluse)
. Horaire et Détails : ICI

Je vous l'ai déjà dit? Ah bon? Autant pour moi. Encore un coup d'Elsa Meyer, ma nouvelle secrétaire. Elle n'a aucune mémoire et ne fait rien qu'à me brouiller l'écoute!


Le Concombre au bureau, avec sa secrétaire : Elsa Mayer, dite ZAZA.


vendredi 10 juin 2011

Les enquêtes du Concombre Masqué

Et voici ce que j'ai trouvé sur : http://www.jamano.biz/

-"Autodidacte de la vie, je fais ce que je peux, comme je peux et j'essaie de me comporter convenablement et le plus dignement possible sur ma route d'homme au milieu des autres... Je ne suis pas de droite, je ne suis pas de gauche... je suis du LIBRE-ARBITRE."
                                                             Jamano
 
" Le paradoxe de la condition humaine, c'est qu'on ne peut devenir soi-même que sous l'influence des autres "
                                                                    Boris Cyrulnik
                                                                   "Les nourritures affectives" 
Jeudi 9 juin 2011

Les enquêtes du Concombre Masqué

 
Le Concombre Masqué
 
Actuellement, le héros de Mandryka, le terrible CONCOMBRE MASQUE a fort à faire!
Voilà qu'un légume tueur sévit en Allemagne, sème le trouble dans toute l'Europe, jette l'opprobre sur toute une corporation légumière!
N'en doutez pas, il mène l'enquête.
Vous pourrez vous en rendre compte en vous rendant sur son site officiel (juste en cliquant sur son nom).
Ici, je voudrais parler d'une autre sorte de légume : ce que le commun des mortels appelle "Les Grosses Légumes", les légumes qui nous gouvernent.
Il faut bien regarder le cabas,  il y a des légumes frais, dont on peut avoir une indigestion ; des légumes pour lesquels il faudrait contrôler la date limite d'utilisation optimale (DLUO)
Il peut même y avoir quelques légumes avariés et pourris qui peuvent transmettre quelques escherichia-coli et rendre malade toute la population, en faire mourir quelques uns. En tout cas, très souvent, ils nous empoisonnent la vie.
Certains légumes, préconisent le principe de précaution : N'achetez pas! D'autres, un peu moins radicaux préconisent la prudence : épluchez, lavez bien, et faites bien cuire, aucune bactérie ni aucun virus ne résiste à la cuisson.
Comment peut-on traduire ça en période de cuisine pré-électorale?
Disons : Ne prenons pas toutes les recettes au pied de la lettre, Épluchons bien les promesses, attention aux salades, enfin, il n'existe qu'un seul vaccin au poison démagogique : c'est la vigilance.
Au fait, en ce moment, une ancienne grosse légume, périmée vient de publier un livre de salades dans lequel (parait-il, puisque, comme tous ceux qui en parlent ! je n'ai pas lu le livre) il assaisonne son successeur dans le garde-manger.
Il le critique parce qu'il se comporte exactement comme lui, quand il occupait l'étagère du haut, notamment, avec les autres légumes qui composent la ratatouille.
Quelle ingratitude!

Le concombre victime des cornichons médiatiques

Le Concombre Innocenté !

Voici ce que j'ai trouvé à l'adresse : http://www.polemia.com/article.php?id=3859

Le concombre victime des cornichons médiatiques


Chaque jour il meurt 2000 personnes en Allemagne. Mais 23 morts en 10 jours des suites d’intoxications d’origine alimentaire ont déclenché un emballement dans toute l’Europe. Les médias aiment la peur car elle fait vendre. Le Système aussi aime la peur car elle rend les populations dociles. Mais le mensonge fait des victimes : consommateurs désinformés, citoyens ahuris, agriculteurs désemparés. Michel Geoffroy fait le point avec rigueur et humour. La dérision, arme de résistance : mangez du concombre ! 

Les anciens se souviendront sans doute que le sinistre Furax, héros de l’émission radiophonique et burlesque « Signé Furax » diffusée dans les années 1960, avait inventé le gruyère qui tue. Mais en 2011 la réalité médiatique dépasse désormais la fiction. En effet, les médias viennent d’inventer le concombre qui empoisonne.
L’affaire du concombre espagnol tueur d’Allemands est exemplaire, en effet, à plus d’un titre.

L’emballement médiatique à l’œuvre 

Exemplaire d’abord des mécanismes de l’emballement médiatique. Ce sont toujours les mêmes : l’orchestration « d’informations » sur un mode accusatoire mais qui ne sont pas bien vérifiées, et qui va crescendo, car aucun média ne veut être en reste dans la course à l’audimat. Alors on en rajoute dans la simplification. On l’a vu dans l’affaire des prétendus espions chinois de Renault, dans celle de l’ophtalmo « raciste » ou dans la présentation de la catastrophe nucléaire imminente de Fukushima. A chaque fois ce qui compte c’est le sensationnel de la révélation médiatique du Mal. Pas la vérité de faits établis. Et le Mal a toujours un responsable, un coupable potentiel que l’on va, vite, jeter en pâture aux lecteurs et aux spectateurs, pour renouveler l’intérêt. Un coupable, cela rassure. Pas question donc de donner la parole à la défense. Encore moins à ceux qui doutent.

Dans cette affaire rien n’arrête le torrent médiatique. Car il va à la vitesse de la lumière. Il emporte les responsables politiques allemands, puis la Commission européenne à la suite des autorités sanitaires de Hambourg. En Europe on s’inquiète. Dans nos marchés on boude les légumes, d’autant qu’ils ont déjà pu subir le passage du nuage radioactif de Fukushima, n’est-ce pas ? Les Russes menacent de fermer leurs importations de légumes en provenance d’Europe de l’Ouest.

Personne parmi le courageux Establishment politique occidental ne veut courir le risque, en effet, d’être accusé un jour – par les médias et donc par un juge – de ne pas mettre en œuvre le fameux principe de précaution. On voulait nous vacciner contre une épidémie de grippe imaginaire. On nous protégera donc du terrible concombre et de sa « bactérie tueuse ». Pour notre bien.

Déni de cohérence ensuite 

Mais, une semaine après, on ne sait toujours pas ce qui s’est passé ni qui a empoisonné qui. Il paraît maintenant que l’on suspecterait des… germes de soja produits en Basse-Saxe. Bravo à « la société de l’information » !

Les Espagnols sont à juste titre furieux : les conséquences économiques de cet embargo de fait seront lourdes pour leur pays déjà en situation extrêmement difficile. Il paraît qu’ils vont porter plainte à Bruxelles. Mais l’indifférence à l’égard des conséquences est la marque du système médiatique : il ne vit que dans l’instant. Il ne cherche qu’à capter notre attention pour diffuser les bons messages publicitaires, pas à générer notre réflexion ni à augmenter notre savoir.

Le principe de l’information contemporaine reste « Circulez, il n’y a rien à voir ! »

Curieusement, parmi ces « experts » médiatiques qui nous expliquent en permanence les bienfaits de la suppression des frontières et du commerce, de préférence mondial, aucun ne relève que le fait d’importer des concombres dans des pays tempérés qui pourraient très bien en produire (les concombres cela pousse partout, même en Russie) n’est peut-être pas un optimum social ni même économique. Ces mêmes médias nous expliquaient aussi, pour justifier leur discours cosmopolite, que « les frontières n’arrêtent pas les épidémies ». Pas de chance : le premier réflexe des autorités – d’abord allemandes – dans ce genre de situation est justement de rétablir des frontières sanitaires. Pour un tout petit concombre, au surplus. Ainsi les frontières cela marcherait aussi ? Et cela pourrait nous protéger ? Diable !

La mise en scène du Mal 

Ce petit concombre révèle enfin que nos sociétés occidentales ne peuvent plus se passer de la mise en scène du Mal. N’importe lequel, pourvu qu’il fasse peur. Guerres (si possible loin), catastrophes (si possible avec beaucoup de morts), accidents (nucléaires, bien sûr), crimes (si possible odieux ou contre l’humanité), idées politiquement incorrectes (surtout si elles renvoient aux « heures sombres de notre histoire »), violences (si possibles urbaines) : tout est bon.

L’orchestration du Mal a, en effet, une fonction politique bien précise dans un système qui repose sur l’idée que s’il est imparfait, d’autres seraient bien pires encore. G. Orwell, dans son roman 1984, montrait que dans cet univers totalitaire les citoyens étaient régulièrement invités à célébrer « le quart d’heure de la haine » : celui où ils étaient conviés à voir le visage de leur ennemi, le visage du mal. Pour mieux aimer leur triste présent.

C’est pourquoi le Système médiatique produit en permanence des images du Mal, réel ou supposé. Fabriqué au besoin. Car la peur engendre la soumission vis-à-vis du pouvoir, vis-à-vis du Système et de ceux qui l’incarnent.

Exit Ben Laden. Voici maintenant le terrible concombre espagnol qui va tous nous empoisonner. Et ce légume inquiétant n’aurait-il pas déjà contaminé aussi nos salades, nos tomates, nos villes et nos campagnes ? Ah ces satanés Espagnols !

C’est qu’à l’ère des cornichons* médiatiques, les concombres sont rois.

Michel Geoffroy

07/06/2011
 
(*) Petit concombre cueilli avant maturité et utilisé comme condiment.

POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE MYSTERIEUSE AFFAIRE DE CONCOMBRE… http://www.leconcombre.com/